La colère nait d’un sentiment de non reconnaissance de qui on est. Dès lors que vous vous sentez en danger (psychiquement), votre réaction sera celle de rejeter l’objet de votre sentiment d’insécurité : une personne, un événement, un concept … Ce rejet ne se fait pas sans heurt. Il se déploit en vous et s’exprime par des mots et des comportements.
La colère n’est pas forcément mauvaise. La violence, en revanche, l’est.
La colère peut être un moteur pour amorcer des changements. C’est la colère qui a porté les peuples à mener des révolutions.
Les effets de la colère non exprimée
Non exprimée, la colère finit par se cristalliser dans le corps. On dit alors que l’on somatise. La medecine traditionnelle chinoise considère la colère comme une énergie affaiblissante l’organe foie. Ainsi, les problématiques hépatiques auraient pour origine ou du moins comme fil conducteur la colère. En agissant sur la gestion de la colère, vous améliorez ainsi vos fonctions hépatiques. Et inversement, en agissant sur le foie (comme lors d’une détox par exemple), vous libérez les stigmates laissés par la colère.
Plus généralement, la colère non exprimée crée un stress dans le corps. Celui-ci s’oxyde, s’acidifie et chamboule la production hormonale ainsi que les fonctions organiques.
Selon les prédispositions de chacun, des troubles cardio-vasculaires (hypertension artérielle, arythmie…), digestifs (gastrites, ulcère, troubles du transit…), cutanés (eczéma, psoriasis, urticaire…) etc… peuvent apparaître !
La colère n’est vraiment pas à prendre à la légère…
La colère réprimée empêche d’avancer. Vous restez figé dans le passé, ressassant consciemment ou non la raison de votre colère. Et avouons-le, il arrive fréquemment que l’on ne se rappelle plus de l’origine d’une colère. Dans ce cas, disons qu’elle était un prétexte pour saboter une relation ou le symptôme d’un mal-être bien plus profond…
Colère contre autrui ou contre soi-même ?
Je me demande si la colère n’est pas avant tout dirigée contre soi-même… En effet, on peut en vouloir terriblement à quelqu’un qui nous aurait blessé, mais on s’en veut encore plus de s’être fait avoir, de ne pas avoir eu assez de ressources pour se faire respecter…
La colère envers soi-même est la plus dévastatrice. Elle vous maintient dans un état de « surchauffe » constante alternant culpabilité, mésestime de soi, révolte intérieure, envie de revanche, déni etc… S’installe alors un cercle vicieux duquel il est difficile de s’en libérer.
Quelle est alors la solution pour se libérer de la colère ?
Faire la paix avec soi-même. Accepter ses erreurs, se pardonner. Reconnaître également sa position de victime car il arrive bien souvent que la colère soit amplement justifiée. Comme évoqué plus haut, la colère a parfois du bon. Elle met en lumière les plus grandes peurs, les plus grandes blessures et les injustices de ce monde, de notre monde.
La colère comme amorce du changement est bien plus productif que la colère comme leitmotiv pour avancer. Il ne faut pas en avoir peur. Elle montre le chemin vers la reconnaissance de votre Être. Après, c’est à vous de choisir d’avancer dans la paix ou guidé par la peur…
En pratique
Prenez quelques instants pour réfléchir sur ce qui vous met en colère.
Vous remarquerez que ce sont les situations (et par forcément les personnes 😉 même si celles-ci vont finir par être associées à l’événement blessant) qui mettent à mal vos valeurs les plus primordiales qui vont déclencher la colère. Dès lors qu’une de vos blessures (nevrose abandonnique, blessure narcissique etc…) est réactivée, la colère est susceptible d’apparaître. Elle vous renvoie au non respect et à la non reconnaissance de qui vous êtes fondamentalement.
Soyez en paix avec vous même, aimez-vous pour qui vous êtes et ce, dans votre globalité et plus personne ne pourra vous atteindre. En effet, ils n’auront plus de prises auxquelles s’accrocher…
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